jeudi 4 juillet 2019

Du coté de... la plage de Bonne Brise



Un Article dans la provence JEUDI 04/07/2019
La mauvaise saga des plages fermées continue à Marseille 
Outre les fermetures classiques, la Bonne brise a connu hier un événement surprenant
Par Éric MIGUET 
Plutôt épargnée par les épisodes de pollution à répétition, la plage de la Bonne brise a elle aussi connu un événement surprenant avec une eau jaunâtre déversée en pleine mer. PHOTO DR

Un scénario digne des Dents de la mer version pollution. Il est à peu près 11 h ce mercredi au niveau de la plage de la Bonne brise dite Verrerie. Petit coin de paradis juste après le port de la Pointe-Rouge (8e). En cette fin de matinée, des dizaines de vacanciers rissolent au soleil. Les cabanonniers préparent l'apéro quand soudain un geyser d'eau jaunâtre débouche de l'exutoire d'eaux pluviales juste au-dessus de la plage.
Scène de panique, tous les baigneurs sortent de l'eau. Albert, heureux propriétaire d'un cabanon, sort son appareil photo. "C'était impressionnant", témoigne le retraité au côté de sa femme Christiane. Vidéo à l'appui, il montre le puisant écoulement. "Ça a duré près d'une heure, poursuit-il. C'était un flot continu qui se déversait directement dans la mer."
Sur les coups de midi, la plage de galets est désertée. Alertée, une équipe des services de l'hygiène de la Ville de Marseille débarque sur site aux alentours de 13 h. "À leur arrivée, l'écoulement était terminé. La mer était redevenue limpide. Pour analyse, un prélèvement d'eau a été effectué", retrace la conseillère municipale en charge des plages Monique Daubet.
Reste à connaître la composition de cette eau jaunâtre
D'ici à vingt-quatre heures, les résultats seront connus. Préventivement, la plage n'a pas été fermée. "Nous ne l'avons pas envisagé car l'incident était fini et nous avons été vite rassurés sur la nature du problème", souligne l'élue. Nul besoin de faire de longues investigations pour en effet découvrir la nature du problème. En suivant le parcours de l'exutoire d'eaux pluviales, les agents du Service d'assainissement Marseille Métropole (Seramm) ont découvert, à une centaine de mètres en amont de la plage, une canalisation d'eau potable rompue. Celle-ci se trouve dans une copropriété du boulevard de la Grotte-Roland. Important, le débit prend le chemin des avaloirs sur la chaussée et se retrouve dans le réseau des eaux pluviales.
En théorie, les eaux pluviales de ce réseau sont acheminées vers un centre de traitement des eaux. Sauf que l'intensité de la fuite a été telle que le réseau d'eaux pluviales n'a pu supporter le trop-plein et l'a renvoyé vers l'exutoire de la plage de la Bonne brise. L'origine déterminée, reste maintenant à connaître la composition de cette eau déversée de couleur jaunâtre. Si l'élue Monique Daubet se veut rassurante, Christiane, planquée dans son cabanon, ne l'est pas. "Tant que je ne sais pas ce qu'il y avait dans cette eau rejetée depuis l'exutoire, je n'irai pas me baigner", assure-t-elle. Principe de précaution. Mais vu la durée des pollutions sur les autres plages (voir ci-contre), ça se comprend...
Le mystère de la plage du Prophète
Depuis mardi, la plage du Prophète est interdite à la baignade. Selon Monique Daubet, le taux d'Escherichia coli (la bactérie fécale) est 10 fois supérieur à la norme admise. "Il s'agit sans doute d'une rupture de canalisation, mais nous cherchons encore l'origine", explique-t-elle. En ce qui concerne la fermeture temporaire de Bonneveine et Prado sud, la pollution provenait encore, selon l'élue, de la cuve de la société hippique.


D'autres photos partagées par des personnes qui fréquentaient la plage ce matin-là:






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