Dans le vieux provençal dit "maritime" du moyen age, le parler d'Òc de Marseille, se prononçaient les consonnes finales, comme dans la plupart des dialectes d'Òc de tout le Sud de la Loire et le Sud des Alpes de la France actuelle.
Mais sous l'influence du développement des communications et de l'expansion politique et économique de la langue d'Oïl (le français), au XIX° siècle, ces consonnes ne se sont plus prononcées le long de la côte provençale du couchant.
D’ailleurs les marseillais, à l’instar de Victor Gélu se moquaient des gavots (les gens des Alpes provençales jusqu’à la vallée de l’Ubaye) qui persistaient à les prononcer, au point que pour se moquer d’un paysan (les gens se croient souvent supérieurs au voisin d’à côté, et ceux de la ville à ceux de la campagne) on le traitait de Gavot.
Ainsi de la prononciation "mounttt rédoun", qui veut dire mont rond, on est passé à "moun rédoun".
Les consonnes finales ne s'entendaient plus que dans les liaisons, par exemple pour dire la nuit est froide (la nuech es frege) en maritime on prononçait "la nuètch es frédgé" avec l'accent sur la partie soulignée et en faisant la liaison entre le TCH et le ES.
Finalement, la prononciation « OU » a fait place à la prononciation « O » ce qui a donné « mon rédon », toujours sans prononcer le « T ».
Mais voilà que l’école et la lecture sont passées par là. Mais pour les petits écoliers, un R après un T se prononce TREU. Et si en plus quelques français, non provençaux parlant à la radio ou ayant une situation "haut placée", prononcent MONTREUDON, la référence n’est plus la prononciation locale mais celle des « élites ».
Voilà comment de ma grand-mère qui prononçait Mon Redon on est passé à MONTREUDON.
Maintenant, prononcez comme vous en avez envie, ou à votre façon depuis votre naissance….Personne n’y trouvera à redire, sauf ...
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