lundi 6 février 2012

Réunion de CA du mois de janvier




LA GRANDE COLERE DES HABITANTS DE LA MADRAGUE
de Claude Berthelot

Alors que les CIQ de la Madrague de Montredon, la Rose, la Verrerrie , de Saména, ainsi que les habitants avaient réussi à faire évoluer le projet immobilier sur les terrains de l’ancienne usine Legre mante , propriété de la famille Margnat (300 logements et 40 villas) et que des accords avaient été conclu avec le promoteur Océanis promotion qui s’était même engagé à participer aux travaux de création d’une voie de désenclavement, une réunion à la Mairie vient de tout remettre à plat , à leur grand dam.

Le projet de création d’un tronçon de voie routière de 400 mètres de longueur, à sens unique, qui date de 1992 entre l’avenue de Montredon (à hauteur de l’immeuble La Savoisienne) et le rond point de l’avenue du Corail (en face l’école de la Marine Marchande ) au droit de la campagne Pastré, sans aucune atteinte à cette dernière, vient d’être ressortie des cartons. A l’époque ce projet n’avait pu voir le jour malgré l’avis de la commission d’enquête, faute d’intérêt privé.

Cette voie à sens unique, bordée par une double piste cyclable aurait pour avantage de permettre de fluidifier le trafic de Callelongue à la Vielle Chapelle, partie située aux portes du Parc National des Calanques, et de ne pas toucher aux boulevards Piot, Prat et Chancel tout en soulageant la sortie des marins pompiers à la Pointe Rouge.


Les membres du Conseil d’Administration du CIQ, qui vient donc de se réunir pour faire le point sur la situation, en présence de la célèbre navigatrice Florence Artaud, habitante du secteur, venu apporter son soutien, souhaitent une issue favorable au projet de voie de délestage, seule solution qui permettrait de désengorger véritablement ces quartiers.

Jean Pierre Klein, membre du conseil d’administration précise que ni les CIQ ni les habitants de nos quartiers ne sont des « excités » ou des « agités » comme certains les ont nommés, mais des personnes responsables qui vivent depuis plusieurs années une situation intolérable, qui ne cessent de s’aggraver avec la construction de nombreux immeubles, densifiant davantage le flot de la circulation.

Certaines périodes de l’année, c’est quasi toute la journée et la soirée que des files ininterrompues de voitures empruntent la route des Goudes seule artère reliant le secteur au centre ville. Les habitants, mais aussi les nombreux visiteurs qui se rendent dans ces quartiers, se trouvent dans l’insécurité totale et plusieurs exemples comme le rappelle Monique Touitou, habitante et membre du CIQ, ont montré que lors d’accidents ou d’incidents importants les services de sécurité ne pouvaient les rejoindre en temps voulu. Ils peuvent en citer plusieurs cas.
D’ailleurs lors de l’enquête publique en 1992, les commissaires enquêteurs demandaient déjà que « la voie 502 soit prolongée le long de la Campagne Pastré jusqu’à l’avenue de Montredon, sur une emprise appartenant à la Ville ».

Ce projet qui emportait l’adhésion de la population vient donc d’être remis en cause par la mairie assurent les personnes présentes à la mairie, sous prétexte qu’il ne faut pas toucher à la campagne Pastré ». Ce qui n’est pas le cas, si certain prenaient la peine d’étudier réellement ce projet.
D’où une incompréhension totale des habitants qui posent la question : « La responsabilité du Maire ne serait-elle pas engagée en cas d’accident grave ? » Délivrer des permis de construire sans apporter des réponses sérieuses aux problèmes de circulation est devenu inacceptable pour les habitants.

Elisabeth Caruette rappelle qu’il n’y avait pas d’opposition au projet de construction immobilière, mais si aucune solution sérieuse et pertinente n’est apportée à la problématique de circulation, il n’est pas question d’avoir un afflux de véhicule supplémentaire.

La mairie propose quelques pistes, un projet de sens unique à la Pointe rouge ?, un projet de trémie …
D’après Yves Galtier , vice président du CIQ, le projet de trémie présenté par Richard Miron, adjoint aux sports de la Ville, ne soulagerait en rien les habitants en amont de la Pointe Rouge. D’où une interrogation de ces derniers ?
Ces propositions, non seulement ne répondraient pas aux problèmes d’embouteillages, mais en créeraient davantage.(durée des travaux, cout des travaux, fiabilité de ce type d’installation qui ont posé problèmes à d’autres endroits )

Elisabeth Caruette, présidente du CIQ rappelle que nous attendons de nos élus qu’ils répondent à leurs préoccupations et à leurs besoins. Cette insécurité est une atteinte à leur quotidien et un grand danger s’il était besoin d‘évacuer rapidement ? Pourquoi ce déni de la situation par les élus, dont certains vont jusqu’à dire « qu’il n’y a pas de problème de sécurité dans ces quartiers.
De nombreuses plages sont fréquentées l’été par des visiteurs venus de tous les quartiers de la ville et bien au-delà, c’est donc l’affaire de tous les Marseillais.

Le CIQ, propose de faire un recours contre ce permis de construire non abouti sur plusieurs aspects après un vote positif et unanime des membres du conseil d’administration.

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